Cinq questions à Serge MUMBU par le journal le Potentiel

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1. Target sprl vient de publier les résultats d'une étude sur la perception des pays et organisations opérant en RDC. Avez-vous une explication particulière par rapport à cette étude?

L’objectif de l’étude était de mesurer au sein de la population de la RDC, du moins des 7 principales villes (Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Goma, Bukavu, Mbuji Mayi et Matadi) le degré de préférence sur les pays et organisations qui agissent le plus en faveur des populations locales dans les domaines de la démocratie, de la bonne gouvernance et lutte contre la corruption, de la santé, de l’économie, de la justice et droits de l’homme ainsi que du genre. L’étude est arrivée à la conclusion selon laquelle il existe un déficit de communication/d’information sur les actions menées car un nombre significatif des personnes interrogées sont sans opinion (ils ne savent pas quels pays ou organisations choisir). Pour les quelques répondants qui s’expriment, ils citent plus les pays occidentaux (USA, France,…) et les organismes des Nations Unies (MONUC, UNICEF, FAO,…) en tête des meilleurs partenaires de la RDC. Les Etats africains et les organisations locales sont très peu cités. Ce qui peut laisser croire que, dans l’entendement du Congolais moyen, c’est plus l’Occident qui vole au chevet de la RDC dans tous les domaines à l’exception de l’économie où c’est la Chine qui vient en tête.

 2. Target Sprl a déjà mené plus d'une fois des études. Quelles  peuvent être selon vous, les qualités d'une bonne étude?

Une bonne étude doit d’abord expliquer clairement le contexte et les objectifs de l’étude ainsi que la méthodologie suivie pour la collecte et l’analyse des données. Ensuite, une bonne étude doit respecter les standards internationaux en la matière (normes ICC/ESOMAR) qui édictent des règles à respecter scrupuleusement en matière d’intégrité, de transparence, de confidentialité, de droits des répondants et des dispositions particulières pour les enfants mineurs (autorisation parentale). Enfin, une bonne étude doit se mener de façon totalement indépendante des commanditaires (les résultats doivent rester objectifs, il n’est pas question de plaire au commanditaire d’une étude en le plaçant en tête).

3. Pensez-vous que la population congolaise a vraiment besoin de ce genre d'études, surtout quand on sait que des cabinets d’études sont légion et certains résultats laissent à désirer ?

On a besoin des études dans tous les domaines de la vie sociale afin de prendre de bonnes décisions. C’est à l’issue d’un bon diagnostic que l’on peut savoir quels meilleurs remèdes pour améliorer une situation ou résoudre un problème. Pour ce qui est de cette étude sur la perception des pays et organisations en RDC, il semble qu’il ya un déficit d’information (les gens ne savent pas toujours qui fait quoi en matière de coopération) et un taux élevé de sans opinion peut aussi signifier que l’action des pays et organisations en RDC ne va pas toujours dans le sens des attentes des populations locales. Les répondants des provinces ont le sentiment se prennent à Kinshasa sans tenir compte des besoins réels de la population des provinces. Voilà pourquoi nous avons recommandé des études préalables avant de définir des actions de coopération mais aussi des études d’évaluation pour mesurer l’impact des actions menées pendant une période donnée.

Quant à la crédibilité des résultats, il appartient aussi aux médias de ne pas toujours relayer des résultats de sondages dont on n’est pas sûr de leur crédibilité. C’est toujours tentant pour un responsable d’un média de publier des résultats favorables à son media ou à un leader politique proche de sa ligne éditoriale, mais les gens ne sont pas dupes. Ils savent toujours remarquer que tels résultats ne correspondent pas à la réalité, et la publication de tels résultats va aussi nuire à la crédibilité de l’organe de presse.

4.  A vous entendre parler, ne faudrait-il pas mettre de l’ordre dans votre secteur d’études de marché et de sondages d’opinion en RDC ?

Le secteur des études de marché et sondages d’opinion est à l’image des autres secteurs (médias, publicité, communication,…) où il faudrait qu’il y ait une certaine purge. A mon humble avis, cette purge se fera progressivement avec l’ouverture du marché congolais aux cabinets étrangers. Il sera de plus en plus difficile pour les cabinets locaux de se faire prévaloir des contrats sérieux si des efforts ne sont pas fait en termes de crédibilité des résultats mais aussi d’outils modernes de collecte et de traitement des données. On utilise de moins en moins des questionnaires papiers pour interroger les répondants, il faut maintenant recourir des téléphones (smartphones), des tablettes et des ordinateurs portables avec l’avantage d’avoir des résultats instantanés au lieu de perdre encore du temps avec la saisie des questionnaires par des encodeurs. L’adhésion de la RDC à l’OHADA donne encore plus d’opportunités aux cabinets africains de travailler en RDC.

5. Comment voyez-vous l’avenir du secteur des études de marché et sondages d’opinion en RDC ?

Je suis optimiste car la demande en informations fiables est forte pour la RDC en tant que pays post conflit. L’économie du pays enregistre une certaine croissance et il y a un intérêt croissant des investisseurs étrangers pour la recherche des débouchés en RDC. Avec l’ouverture du marché aux cabinets étrangers, je table pour une croissance globale du secteur des études en RDC au cours des 5 prochaines années à condition de maintenir le cap de la croissance économique et de la stabilité politique. Des efforts devront être faits par les cabinets locaux (congolais) pour une modernisation des outils de travail avec l’appui, je l’espère, des institutions financières (banques, fonds d’investissements,…)...
 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Propos recueillis par Olivier KAFORO

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